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Articles

Affichage des articles du février, 2014

A la plage à Préfailles (suite)

Sur la côte

Cendrillon 2006

Cendrillon 2006 Il y avait une jeune fille très belle et très malheureuse ; elle habitait avec ce que l’on nomme aujourd’hui une famille recomposée : son père, sa belle-mère et leurs trois filles, dans un loft du onzième arrondissement de Paris. La belle-mère était une femme méchante et n’avait d’égards que pour ses trois filles qu’elle adorait , cajolait et protégeait avec excès; Cendrillon- car tel était son nom ou plutôt le surnom qu’on lui donnait- son vrai nom je l’ignore encore- Cendrillon était maltraitée. Pendant que ses trois soeurs jouaient avec leurs consoles Nitendo, partaient faire des emplettes dans les magasins de prêt à porter ou sortaient en boîte, Cendrillon devait s’occuper des tâches ménagères, préparer les repas, faire les courses, passer l’aspirateur, laver et repasser, et ce n’était jamais suffisant, et ses sœurs impitoyables et capricieuses n’étaient jamais satisfaites. Cendrillon ne disait rien, depuis longtemps elle avait compris que protester était

Tempête à Préfailles

Novembre -Préfailles

Novembre Le ciel était gris-bleu et le soleil de novembre, invisible, diffusait une douce lumière ocre, ourlait de festons dorés les rares flocons de nuages blancs perdus dans la grisaille. Un crachin très fin tombait par intermittence, et l’on n’entendait que le crépitement des vagues, le cri des mouettes, et le sifflement du vent dans les landes. La mer était couleur d’amande et le tapis des bruyères se teintait déjà de taches violettes. Au bas des falaises, quelques aigrettes sondaient les gravières ; dans les criques, huîtriers et tournepierres fouillaient la vase, les bécasseaux avançaient puis reculaient devant le déferlement des vagues. Le vent frisquet, soufflant entre les averses apportait des effluves de goémon. Sur le chemin des douaniers quelques couples de retraités faisaient leurs promenades de santé, silencieusement, sensibles à la grandeur du paysage, tous semblablement vêtus de parkas rouges ou bleues et de bonnets marins, tous ou presque accompagnés d’un chi

A la plage à Préfailles -suite

YASMINE- nouvelle

YASMINE Elle avait toujours pensé que son prénom avait quelque chose à voir avec son intérêt pour la poésie. Yasmine, cela fleurait le printemps, le parfum de la nature, cela avait quelque chose de persan trouvait-elle et c’est pourquoi elle s’était sentie attirée par la poésie de Omar Kayham. Mais cela, c’était bien plus tard, en son adolescence. A l’école on la trouvait rêveuse. Elle suivait peu, elle suivait mal, elle était ailleurs. On l’avait promenée en vain de psychologues scolaires en heures de soutien et l’on pronostiquait des études difficiles et un avenir incertain. Ce n’est que dans la classe de monsieur Panetier qu’elle s’était épanouie. Elle en garda toujours le souvenir. Ce fut une année fabuleuse, comme un épisode de clarté entre deux longs tunnels sombres. Monsieur Panetier leur lisait tous les jours des poèmes, des contes de fées, et même des passages de l’Odyssée, sans commentaires fastidieux, et ils étaient tous suspendus à ses lèvres, et comme emportés p

dessins- mine de plomb- A la Plage à Préfailles