haïkus Il suffirait de pousser la porte S’abandonner à la tiédeur Mais comment oublier la morsure du gel Sur les rochers Les mouettes sommeillent La tête dans le soleil Vent et brume Gerbes d’écume La mer en colère Grincement de chaise Crissement de plumes La grise adolescence s’use Les essieux du wagon Gémissent et pleurent Nul ne s’en soucie Les Parisiens Sont chagrin Même leurs chiens Non Les nuages ne sont pas des moutons Mais de sales flocons De coton Orage La route droite et mouillée Scintille sous le soleil Parfum de boue chaude Parfum d’été Je voudrais embrasser la terre A Nantes Non seulement il pleut Mais il vente A la gare Personne au départ Par hasard Manger les étoiles Sucer la moelle du temps Boire l’azur Ciel trop bleu Chaleur suffoc
Nouvelles, contes, récits, humeurs, dessins, photos et toutes sortes de choses. Auteur: Claude Weill. Copyright-tous droits réservés.